jeudi 6 juillet 2017

Sainte Maria Goretti, apprenez nous à nous offrir totalement au Seigneur

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le saint esclavage de l’admirable Mère de Dieu », Ier traité, chap. 2


Ce Dieu d’amour désire que nous lui soyons attachés sans réserve, c’est pourquoi il veut que nous en portions les marques aux parties de notre corps afin qu’il ait rien en nous qui ne soit à son service.

Faisons lui servir notre tête, l’inclinant ou la découvrant à la vue de ses images ; les cheveux, en retranchant avec soin que la vanité en donne ; les oreilles, fermant aux entretiens peu honnêtes les paroles équivoques aux chansons, aux discours inutiles ; les yeux, en les détournant des objets sensuels, en les baissant avec respect devant ses saintes images ; la langue et la bouche, en s’abstenant et mortifiant le goût, en parlant de ses grandeurs ; les bras et les mains, en travaillant pour elle, donnant l’aumône, ornant ses temples et chapelles, ne les souillant par aucune impureté ; les genoux, par des révérences et des génuflexions ; les pieds, allant visiter des lieux dédiés à Dieu en son honneur.

Il est bien juste que nous servions cette grande reine (en la prenant pour modèle) en toutes les manières possibles, seulement parce que ses grandeurs l’exigent, mais encore à raison de ses bontés incomparables qui l’ont obligée amoureusement de nous rendre des services qui feront l’étonnement de toute l’éternité.

Reliques et image de Sainte Maria Goretti,
Martyre de la pureté
Elle nous a servis de toute son âme par l’abondance de ses grâces, dont ayant été plus que pleine, dit le dévot saint Bernard, elle a regorgé heureusement sur tous les fidèles : de son corps, en ayant donné sa matière au Verbe incréé, en l’incarnation de son précieux Fils ; de son cœur précieux, par la foi ce qui a donné le commencement à notre salut ; de sa tête, l’ayant tant de fois inclinée devant la majesté de Dieu pour nous en obtenir les miséricordes ; de ses cheveux, dont elle a blessé le cœur divin Epoux pour l’attirer en notre terre ; de ses oreilles, obéissant à la voix de l’ange, ce qui a été la cause de tout notre bonheur ; de ses yeux, par les larmes pour nous impétrer le pardon de nos crimes ; de ses lèvres, par les chastes baisers qu’elle a donnés à divin enfant pour le réconcilier avec hommes ; de sa bouche et de sa langue, servant d’avocate ; de son cœur sacré, y portant celui qui soutient toute la machine monde et lui ôtant les armes des mains, les foudres qu’il devait lancer sur nos têtes criminelles ; de ses mains et de ses bras, servant notre débonnaire Sauveur pour nous acquérir la glorieuse qualité de ses serviteurs ; de ses chastes mamelles, allaitant celui qui nous nourrit de sa grâce et de précieux corps et sang ; de son ventre sacré, qui l’a porté pour nous délivrer de l’enfer ; de ses pieds, par les voyages qu’elle a faits de sa maison aux montagnes de Judée, de Nazareth en Bethléem, de la Palestine en Egypte, accompagnant son Fils bien-aimé pendant les jours de sa conversation avec les hommes, visitant après sa mort les lieux saints et suivant saint Jean l’Evangéliste, son fils adoptif, en Ephèse, et tout cela nous obtenir tant de dons et de grâces dont le ciel nous favorise continuellement.


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