dimanche 30 octobre 2016

"Miséricordieux comme le Père"


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu inconnu », partie III

C’est une nécessité indispensable puisque notre Maître veut que nous soyons miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. Si donc il nous fait miséricorde après tant de récidives, nous sommes bien obligés de la faire.

Mazzola, le Christ portant la Croix.
Toutes les excuses que l’on peut alléguer sont inutiles. Si l’on prétexte la différence des personnes, il n’y en a point d’égale à celle qui se trouve entre Dieu et la créature. Si c’est la qualité comme celle d’un père offensé par son enfant, un maître par son serviteur, un ami un bienfaiteur par les personnes obligées, nous sommes les enfants de Dieu, nous sommes ses esclaves, il n’y point d’obligations pareilles à celles que nous lui avons.

Si c’est la grandeur de l’offense, il n’y en peut avoir qui approche de nos crimes. On ne nous a pas mis en croix, couronnés d’épines, percé les pieds et les mains, donné des cinq mille coups de fouets, dépouillés jusqu’à nos habits et laissés tout nus ni rendus les opprobres de tous les peuples : voilà ce que nos crimes ont fait à un Dieu !

Si c’est la durée du mauvais traitement, jamais il n’y en a eu de semblable puisque durant toute notre vie nous commettons toujours des offenses contre Dieu par des ingratitudes qui ne peuvent souffrir de comparaison.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire