mardi 5 juillet 2016

Miséricordieux comme le Père

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu inconnu »

~ Ce commandement d’aimer le prochain est sans réserve ;  c’est pourquoi notre divin Maître nous dit : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous persécutent, et secourez, et assistez dans leurs besoins et afflictions ceux qui vous calomnient afin que vous soyez enfants de votre Père qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants ; car, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les Publicains mêmes n’en font-ils pas autant ? et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous de plus que ces gens-là ? les Gentils ne font-ils pas la même chose ? »

La parabole de l'orgueilleux pharisien et de l'humble publicain
Considérez donc ici : si vous n’agissez pas en Païen, si vous êtes véritablement fidèle, vous ferez du bien à ceux qui vous font du mal, vous direz du bien de ceux qui médisent de vous, vous prierez pour vos plus cruels ennemis.

Ce n’est donc pas assez de dire que vous ne leur voulez pas de mal. C’est une tromperie qui règne parmi un grand nombre de personnes et qui est un grand défaut de foi. On objecte que ceux qui nous font du mal récidivent après les bontés que l’on peut avoir pour eux. 

La parabole du créancier
L’Evangile nous donne la réponse à cette objection puisqu’il nous apprend que notre bon Sauveur nous enseigne que, si notre frère nous offense sept fois le jour, et que sept fois le jour il revienne, nous devons lui pardonner ; et il déclare à saint Pierre que, non seulement il lui faut pardonner sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois, qui valent quatre cent quatre-vingt-dix fois comme l’entendent saint Jérôme et saint Chrysostome ; c’est-à-dire autant de fois que l’on nous aura offensé.

C’est une nécessité indispensable puisque notre Maître veut que nous soyons miséricordieux, comme notre Père céleste est miséricordieux. Si donc il nous fait miséricorde après tant de récidives, nous sommes bien obligés de la faire. Toutes les excuses que l’on peut alléguer sont inutiles.



Le Guerchin, Notre Dame consolant Saint Pierre après le reniement.

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