samedi 11 juin 2016

Communier, adorer, être tout à Jésus notre Dieu, notre Sauveur et notre Roi

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « De l’amour de Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l’Autel »

Nous aurions beau l’honorer par des adorations perpétuelles, si nous ne communions pas, il n’aurait pas ce qu’il prétend.

Je le vois cet Amant admirable, des enfants des hommes se portant lui-même en ses mains, au jour de l’excès de son amour, j’entends de sa bouche l’oracle de toute vérité, ces amoureuses paroles : Prenez et mangez !

La Communion de Sainte Jehanne d'Arc, vitrail d'une
église de Lunévile
Hélas ! il est vrai qu’il mérite des adorations infinies partout où il est, il les mérite donc au très saint Sacrement ; mais sa grande fin en l’Eucharistie est de s’unir à nous, entrant en notre corps, se donnant en viande pour n’être plus qu’une même chose avec nous, ou bien plutôt afin que nous ne soyons plus qu’une même chose avec lui.

Il ne dit pas à ses apôtres : Prosternez-vous par terre, tremblez en ma présence ; mais : Prenez et mangez. Sans doute que si l’Eucharistie était instituée principalement pour jeter la terreur dans les esprits il semble que le grand Jésus y paraîtrait d’une autre manière. Le trône de ses grandeurs où il est assis à la droite du Père est bien plus capable d’étonner les hommes qui, pour l’ordinaire, ne sont touchés que par ce qui parait davantage ; mais Jésus s’est mis sous les espèces du pain parce qu’il veut servir de nourriture spirituelle à nos âmes, comme le pain sert d’aliment aux corps, ce serait donc bien rebuter son amour que de ne pas s’en approcher.


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