dimanche 12 juillet 2015

Se préparer à bien communier

L'Ange au calice
Imitation de Jésus-Christ – Livre IV – Du sacrement de l'Eucharistie, 
n.12. Qu'on doit se préparer avec un grand soin à la sainte Communion


Voix du Bien-Aimé
1. Je suis l'ami de la pureté et c'est de moi que vient toute sainteté. Je cherche un cœur pur, et là est le lieu de mon repos. Préparez-moi un grand cénacle et je célébrerai chez vous la Pâque avec mes disciples.
Si vous voulez que je vienne à vous et que je demeure en vous, purifiez-vous du vieux levain et nettoyez la maison de votre cœur. Bannissez-en les pensées du siècle et le tumulte des vices. Comme le passereau qui gémit sous un toit solitaire, rappelez-vous vos péchés dans l'amertume de votre âme. Car un ami prépare toujours à son ami le lieu le meilleur et le plus beau; et c'est ainsi qu'il lui fait connaître avec quelle affection il le reçoit.

2. Sachez cependant que vous ne pouvez, quels que soient vos propres efforts, vous préparer dignement, quand vous y emploieriez une année entière sans vous occuper d'autre chose.
Mais c'est par ma grâce et ma seule bonté qu'il vous est permis d'approcher de ma table, comme un mendiant invité au festin du riche, et qui n'a, pour reconnaître ce bienfait, que d'humbles actions de grâces. Faites ce qui est en vous, et faites-le avec un grand soin. Recevez, non pour suivre la coutume ou pour remplir un devoir rigoureux, mais avec crainte, avec respect, avec amour, le corps du Seigneur bien-aimé, de votre Dieu, qui daigne venir à vous. C'est moi qui vous appelle, qui vous commande de venir; je suppléerai à ce qui vous manque; venez, et recevez-moi.

L'Ange à la sainte Hostie
3. Lorsque je vous accorde le don de la ferveur, remerciez-en votre Dieu; car ce n'est pas que vous en soyez digne, mais parce que j'ai eu pitié de vous. Si vous vous sentez, au contraire, aride, priez avec instance, gémissez et ne cessez point de frapper à la porte, jusqu'à ce que vous obteniez quelque miette de ma table, ou une goutte des eaux salutaires de la grâce.
Vous avez besoin de moi et je n'ai pas besoin de vous. Vous ne venez pas à moi pour me sanctifier, mais c'est moi qui viens à vous pour vous rendre meilleur et plus saint. Vous venez pour que je vous sanctifie et pour vous unir à moi, pour recevoir une grâce nouvelle et vous enflammer d'une nouvelle ardeur d'avancer dans la vertu. Ne négligez point cette grâce; mais préparez votre cœur avec un soin extrême et recevez-y votre bien-aimé.

4. Mais il ne faut pas seulement vous exciter à la ferveur avant la communion, il faut encore travailler à vous y conserver après; et la vigilance qui la doit suivre n'est pas moins nécessaire que la préparation qui la précède; car cette vigilance est elle-même la meilleure préparation pour obtenir une grâce plus grande. Rien au contraire n'écarte davantage des dispositions où l'on doit être pour communier que de se trop répandre au-dehors en sortant de la Table sainte. Parlez peu, retirez-vous en un lieu secret et jouissez de votre Dieu. Car vous possédez Celui que le monde entier ne peut vous ravir. Je suis Celui à qui vous vous devez donner sans réserve; de sorte que, dégagé de toute inquiétude, vous ne viviez plus en vous, mais en moi.


Vitrail de la Sainte Communion, église Saint-Leu - Saint-Gilles, Paris


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