dimanche 31 mai 2015

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit, un seul Dieu, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

La Très Sainte Trinité
Prière attribuée à Saint Augustin et tirée de l’ouvrage de la Comtesse de Flavigny : « Recueil de prières, de méditations et de lectures » (1864)

Mon âme vous adore, mon cœur vous bénit, et ma bouche vous loue, ô sainte et indivisible Trinité, Père éternel, Fils unique et bien-aimé du Père, Esprit consolateur qui procédez de leur mutuel amour.

Dieu - Père, église Saint-Wulfran d'Abbeville
Ô Dieu tout-puissant, quoique je ne sois que le dernier de vos serviteurs et le membre le plus imparfait de votre Eglise, je vous loue et je vous glorifie.

Hélas ! que ne puis-je célébrer vos grandeurs comme les célèbrent les Anges et les Saints !
Dans le désert aride de cette vie, appesantis par le poids de notre chair mortelle, éloignés de votre douce présence et distraits par toutes les choses sensibles, nous ne pouvons vous louer dignement. C’est à peine même si nous savons balbutier d’une voix faible quelques paroles d’amour et de reconnaissance.

Dieu le Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ,
en majesté.
Je vous invoque, ô Trinité sainte, afin que vous veniez  en moi pour me donner la vie et pour faire de mon pauvre cœur un temple digne de votre gloire et de votre sainteté.

Ô Père éternel, je vous en supplie par votre Fils bien-aimé ; ô Jésus, je vous en conjure par votre Père ; ô Saint-Esprit, je vous en conjure au nom de l’amour du Père et du Fils ; augmentez en moi la foi, l’espérance et la charité.

Faites que ma foi soit efficace, mon espérance inébranlable, et ma charité féconde.
Faites que je me rende digne de la vie éternelle par l’innocence de ma vie et la sainteté de mes mœurs, afin qu’un jour je puisse unir ma voix à celle des Esprits bienheureux pour chanter avec eux durant toute l’éternité : 
Dieu - Saint Esprit, notre Avocat et notre Consolateur
Gloire au Père éternel, qui nous a créés ; gloire à son Fils bien-aimé, qui nous a rachetés par le sacrifice sanglant de la Croix ; gloire au Saint-Esprit, qui nous sanctifie par l’effusion de ses grâces.

Honneur et gloire à la sainte et adorable Trinité dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il !




samedi 30 mai 2015

Sainte Jeanne d'Arc, patronne secondaire de la France

« La mission de sainte Jehanne d’Arc », 
récréations pieuses écrites par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, ocd.,
le 21 janvier 1894, extraits


Scène 5

SAINT MICHEL

Je suis Michel, le gardien de la France
             Grand général au royaume des Cieux
             Jusqu'aux enfers j'exerce ma puissance
             Et le démon en est tout envieux
             Jadis aussi très brillant de lumière
             Satan voulut régner dans le Saint Lieu
             Mais je lançai au milieu du tonnerre
             Ces mots: « Qui peut égaler Dieu?... »
             Au même instant la Divine vengeance 
             Creusant l'abîme y plongea Lucifer
             Car pour l'ange orgueilleux il n'est point de clémence
                       Il mérite l'enfer!

              Oui, c'est l'orgueil qui renversant cet ange
             De Lucifer a fait un réprouvé
             Plus tard aussi l'homme chercha la fange
             Mais son orgueil par Dieu fut réparé

Les voix de sainte Jeanne d'Arc
              C'est l'Eternel, le Verbe égal au Père
             Qui revêtant la pauvre humanité  
             Régénéra son œuvre tout entière
             Par sa profonde humilité
             Ce même Dieu daigne sauver la France
             Mais ce n'est pas par un grand conquérant
             Il rejette l'orgueil et prend de préférence
                   Un faible bras d'enfant !
             Jeanne, c'est toi que le Ciel a choisie
             Il faut partir pour répondre à sa voix
             Il faut quitter tes agneaux, ta prairie
             Ce frais vallon, la campagne et les bois.

              Arme ton bras!.... Vole et sauve la France!
             Va, ne crains rien... pas même le danger
             Dieu saura bien couronner ta vaillance
                   Et tu chasseras l'étranger.....

   JEANNE, toute tremblante.

Est-il possible que Dieu me destine à d'aussi grandes choses ?... Mais je ne sens pas en moi le courage dont vous me parlez ..... Je ne suis qu'une enfant faible et timide ..... Hélas! faudra-t-il donc quitter cette campagne où mon enfance s'est écoulée avec tant de douceur ?...

   SAINT MICHEL

              Timide enfant, laisse là ta chaumière,
             Prends cette épée que Dieu gardait pour toi
             Prends pour ton étendard une blanche bannière
                 Et va trouver le Roi!...

   (Saint Michel veut mettre l'épée dans la main de Jeanne qui recule épouvantée)

   JEANNE, d'une voix tremblante.

Oh non! pas encore.... Seigneur Saint Michel, gardez votre épée,...... Je ne suis qu'une enfant, comment donc pourrai-je combattre...

Sainte Jeanne d'Arc en costume de paysanne,
in procès de condamnation et de réhabilitation, XVe
Scène 14
SAINT MICHEL

              Jeanne ton nom est inscrit dans les cieux
             Avec les noms des sauveurs de la France
             Et Dieu te garde un trône glorieux
             Qui montrera ta splendeur, ta puissance.

Épilogue

SAINT MICHEL

              Je vois déjà les Bienheureux du Ciel
             Se réjouir en écoutant la lyre
             De Léon treize, pontife immortel
             Qui chantera Jeanne vierge et martyre
                 J'entends l'univers proclamer
        Les vertus de l'enfant qui fut humble et pieuse
                Et je vois Dieu confirmer
        Le beau nom de Jeanne la Bienheureuse !

            En ces grands jours, la France souffrira
           Car les impies rempliront son enceinte
           Mais de Jeanne la gloire brillera
           Toute âme pure invoquera la Sainte
                Des voix monteront vers les Cieux
          Chantant en chœur avec amour et confiance.



dimanche 24 mai 2015

Pentecôte : litanies du Saint Esprit


L'Esprit Saint adoré par les Anges
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit, qui procédez du Père et du Fils, ayez pitié de nous.
Esprit du Seigneur, qui, au commencement du monde, planiez sur les eaux et les avez rendues fécondes, ayez pitié de nous.
Esprit, par l’inspiration duquel les saints hommes de Dieu ont parlé, ayez pitié de nous.

Esprit dont l’onction nous apprend toutes choses, ayez pitié de nous.
Esprit, qui rendez témoignage de Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Esprit de Vérité, qui nous instruisez de toutes choses, ayez pitié de nous.

Esprit qui êtes survenu en Marie, ayez pitié de nous.
Esprit du Seigneur qui remplissez toute la terre, ayez pitié de nous.
Esprit de Dieu, qui êtes en nous, ayez pitié de nous.

Esprit de Sagesse et d’Intelligence, ayez pitié de nous.
Esprit de Conseil et de Force, ayez pitié de nous.
Esprit de Science et de Piété, ayez pitié de nous.

Esprit de Crainte du Seigneur, ayez pitié de nous.
Esprit de Grâce et de miséricorde, ayez pitié de nous.
Esprit de Force, de dilection et de sobriété, ayez pitié de nous.

Esprit de Foi, d’Espérance, d’Amour et de Paix, ayez pitié de nous.
Esprit d’humilité et de chasteté, ayez pitié de nous.
Esprit de bonté et de douceur, ayez pitié de nous.

Esprit de toutes sortes de grâces, ayez pitié de nous.
Esprit qui sondez même les secrets de Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit qui priez pour nous par des gémissements ineffables, ayez pitié de nous.

Esprit qui êtes descendu sur Jésus-Christ sous la forme d’une Colombe, ayez pitié de nous.
Esprit par lequel nous prenons une nouvelle naissance, ayez pitié de nous.
Esprit qui remplissez nos cœurs de charité, ayez pitié de nous.

Esprit d’adoption des enfants de Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit qui avez paru sur les disciples sous la figure de langues de feu, ayez pitié de nous.
Esprit dont les apôtres ont été remplis, ayez pitié de nous.
Esprit qui distribuez vos dons à chacun selon votre volonté, ayez pitié de nous.

De tout mal, délivrez-nous, Seigneur.
De tout péché, délivrez-nous, Seigneur.

Des tentations et des embûches du démon, délivrez-nous, Seigneur.
De la résistance à la Vérité connue, délivrez-nous, Seigneur.
De l’obstination et de l’impénitence, délivrez-nous, Seigneur.
De toute souillure de corps et d’esprit, délivrez-nous, Seigneur.
De l’esprit de fornication, délivrez-nous, Seigneur.
De tout mauvais esprit, délivrez-nous, Seigneur.
Par votre éternelle procession du Père et du Fils, délivrez-nous, Seigneur.
Par la conception de Jésus-Christ qui s’est faite par votre opération, délivrez-nous, Seigneur.
Par votre descente sur Jésus-Christ dans le Jourdain, délivrez-nous, Seigneur.
Par votre descente sur les disciples, délivrez-nous, Seigneur.
Dans le grand jour du Jugement, délivrez-nous, Seigneur.

Pauvres pécheur, nous vous prions, écoutez-nous,
Afin que, vivant par l’Esprit, nous agissions aussi par l’Esprit, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que, nous souvenant que nous sommes temple du Saint-Esprit, nous ne le profanions jamais, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que, vivant selon l’esprit, nous n’accomplissions pas les désirs de la chair, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous mortifiions les œuvres de la chair, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ne Vous contristions pas, Vous qui êtes le Saint-Esprit de Dieu, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ayons soin de garder l’unité de l’esprit dans le lien de la paix, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ne croyions pas facilement à tout esprit, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous éprouvions les esprits, s’ils sont de Dieu, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que Vous renouveliez en nous l’esprit de droiture, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que Vous nous fortifiiez par votre Esprit souverain, nous vous prions, écoutez-nous.

Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Oraison :
Nous vous supplions, Seigneur, de nous assister sans cesse par la vertu de votre Esprit-Saint, afin que, purifiant par sa miséricorde les taches de nos cœurs, il nous préserve encore de tous les maux. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.





vendredi 22 mai 2015

Viens, Esprit Saint !


Prière à l’Esprit Saint de saint Josémaria, fondateur de l'Opus Dei,composée en avril 1934

Viens, ô Esprit Saint !
Éclaire mon intelligence, pour connaître tes commandements.
Raffermis mon cœur contre les embûches de l’ennemi.
Enflamme ma volonté…

J’ai entendu ta voix et je ne veux pas me durcir et résister, en me disant : après… demain.
Nunc cœpi ! Dès maintenant ! Au cas où il n’y aurait pas de lendemain pour moi. 


Ô, Esprit de vérité et de sagesse, Esprit d’intelligence et de conseil, Esprit de joie et de paix ! Je veux ce que tu veux, je veux parce que tu veux, je veux comme tu veux, je veux quand tu veux. 




jeudi 21 mai 2015

Joie pour le Diocèse d'Evreux


Dieu qui sers à tes enfants le pain et la coupe du Royaume,
garde ces nouveaux diacres toujours fidèles au service de l’Évangile,
des sacrements et de la charité, pour ta gloire et le salut des croyants.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.


Pontificale Romanum, De l'ordination des diacres, n.344







Son Excellence Monseigneur Christian Nourrichard,
Evêque d'Evreux, ordonnera diacres

Jimmy Faucillers et de
Frère Samuel (Jean-François Breton), labrien*

le dimanche 28 juin à 15 heures 30,
Vigile de la solennité des Saints Pierre et Paul
en la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption d'Evreux





* Les Labriens : Relevée, en France la nuit de Noël 1981 par fr.Benoît-Joseph Weytens († 29 mai 2009) , la Fraternité « labriennne » en France, se compose aujourd’hui de deux communautés, l’une de frères (Prieuré  Stella Maris  à Chaignes), l’autre de sœurs (Prieuré du Magnificat à Vernon).
Certains, "Consacrés", prononcent des vœux religieux, après plusieurs années de formation, et vivent constamment en communauté, sous la Règle de St Benoît ; d’autres, "Donnés", rattachés à l’une des communautés, continuent à demeurer dans leurs conditions d’existence préalables et renouvellent chaque année leur engagement.

Ils vivent dans l'esprit de Saint Benoît-Joseph Labre. Né à Amettes, village du diocèse d’Arras, le 26 mars 1748, dès sa prime enfance, il se sent attiré par une vie consacrée à Dieu. Après une solide éducation délivrée par ses oncles prêtres, il fait des essais de vie religieuse en Chartreuse, puis à la Trappe de Sept Fons, dans l’Allier. Ces essais se soldent par des échecs. 
C’est alors qu’à l’âge de 20 ans, il découvre sa vocation d’« ermite pèlerin » ; il va parcourir les chemins d’Europe à pied, allant de sanctuaire en sanctuaire, surtout en Italie, à Rome, à Lorette où il se rendra onze années de suite.
Ce « pauvre qui trouva la joie » va vivre, en marchant (30.000 km), en demeurant des heures à genoux devant le tabernacle, dans l’intimité de la présence de Dieu et le souci des hommes. 
Il meurt le 16 avril 1783, et est inhumé dans l’église Ste Marie des Monts à Rome (près du Colisée). Il a été béatifié le 20 mai 1860, et canonisé le 8 décembre 1881. 


Saint Benoit-Joseph Labre, gisant



mercredi 20 mai 2015

Le Rosaire contre le démon

Notre Dame aux roses


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, 
« Le triomphe de la Croix », partie II,
Lettre du P. Coton à Son Altesse Sérénissime de Lorraine, Monseigneur le duc Henri


                Monseigneur ;

(…) J’envoie avec l’attestation que votre Excellence demande un grain du chapelet qu’elle, ou plutôt le démon par elle, me rompit la première fois qu’il lui plut de me conduire à l’exorcisme.

Vous avez mémoire, Monseigneur, comme je commandai au démon de me rendre mon chapelet, d’en ramasser les pièces et de les baiser, ce qu’il fit ; mais possible ne prîtes-vous pas garde quand, à l’entrée de la chambre, il se tourna vers moi et me dit : « Il y a du manque, un grain qui est demeuré là-bas », ce dont je ne tins compte et fis raccommoder mon chapelet à mon compagnon, y substituant ce qui pouvait y manquer.

Or, il advint que quinze jours après, retournant en Bourgogne, je passai chez Madame de Crouy qui me logea dans une chambre du château ; mais la nuit, m’étant éveillé, comme je voulus prendre un reliquaire que je porte ordinairement et prier Dieu, je l’avais mis sous le chevet du lit pour m’en servir dans le temps de la prière. Voilà que je trouve ce gros grain attaché encore au fil et rompu, tel qu’il était dans la chambre susdite sans que je l’eusse vu depuis, et mon chapelet étant entier, sans que rien n’y manquât depuis que mon compagnon l’avait fait raccommoder de manière que la restitution m’en fut faite d’une manière non accoutumée, et bien loin du lieu où j’avais commandé au démon de me la faire et plusieurs jours après.
 
J’ajoute le grain à celle-ci, afin que votre Excellence voie le pouvoir que Jésus-Christ a laissé à son Eglise sur ces esprits immondes et rebelles jusqu’aux plus petites choses, car cette restitution est assez remarquable dans ses circonstances, notamment d’avoir été faite tant de jours après sans que le grain se fût perdu dans les balayures de la maison qu’il était colloqué, sous le chevet sur lequel je me reposais, et auprès de mes reliques.

Choses mémorables et de plus grande importance sont arrivées en cette possession, mais la plus signalée est la patience et la conformité avec la volonté de Dieu qui est en cette bonne âme. Il ne se passe de jour que je ne prie pour elle et désire grandement qu’elle fasse la réciproque.

Ce doux Jésus et sa sainte Mère sont plus proches de son esprit que les démons malheureux ne le sont de son corps, et ce leur est un grand supplice d’y être confinés, non seulement à cause des exorcismes ainsi à raison de l’accroissement de grâces et de mérites auxquels malgré eux ils coopèrent, joints les sacrements, prières, réelle présence du Corps de notre Sauveur et autres communications divines parmi lesquelles ils sont contraints de se trouver, et d’autant plus reconnaître leur infélicité désespérée, leur éternelle rage et irrévocable malédiction.

Si jamais la divine Providence ordonne que je retourne à Nancy, je tâcherai de témoigner de plus en plus à son Excellence combien je suis, Monseigneur, Son très humble et son très obéissant serviteur,

Pierre Coton





dimanche 17 mai 2015

Dimanche après l'Ascension

Christ en gloire entouré de la Vierge Marie et des saints Apôtres,
monastère de l'Emmanuel, Bethléem
Sermon de Saint Léon le Grand pour l’Ascension, sur ce qui s'est passé entre la Résurrection et l'Ascension.

Les jours qui s'écoulèrent entre la résurrection du Seigneur et son ascension, mes bien-aimés, n'ont pas été dépourvus d'événements : de grands mystères y ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées.

C'est alors que la crainte d'une mort amère est écartée, et que l'immortalité, non seulement de l'âme mais aussi de la chair, est manifestée. C'est alors que, par le souffle du Seigneur, le Saint-Esprit est communiqué à tous les Apôtres ; et le bienheureux Apôtre Pierre, après avoir reçu les clefs du Royaume, se voit confier, de préférence aux autres, la garde du bercail du Seigneur.

Retable, l'Ascension, Tolède
En ces jours-là, le Seigneur se joint à deux disciples et les accompagne en chemin ; et, afin de dissiper en nous toute l'obscurité du doute, il reproche à ces hommes apeurés leur lenteur à comprendre. Les cœurs qu'il éclaire voient s'allumer en eux la flamme de la foi; ils étaient tièdes, et ils deviennent brûlants lorsque le Seigneur leur fait comprendre les Écritures. À la fraction du pain, les yeux des convives s'ouvrent. Ils ont un bonheur bien plus grand, eux qui voient se manifester la glorification de leur nature humaine, que nos premiers parents qui conçoivent de la honte pour leur désobéissance.~ 

Pendant tout ce temps qui s'est écoulé entre la résurrection du Seigneur et son ascension, voilà, mes bien-aimés, de quoi la providence divine s'est occupée, voilà ce qu'elle a enseigné, voilà ce qu'elle a fait comprendre aux yeux et aux cœurs de ses amis : on reconnaîtrait que le Seigneur Jésus était vraiment ressuscité, lui qui vraiment était né, avait souffert et était mort vraiment.

Aussi les bienheureux Apôtres et tous les disciples que la mort de la croix avait apeurés et qui doutaient de la foi en la résurrection furent-ils raffermis par l'évidence de la vérité ; si bien que, lorsque le Seigneur partit vers les hauteurs des cieux, ils ne furent affectés d'aucune tristesse, mais comblés d'une grande joie.

Certes, c'était pour eux un motif puissant et indicible de se réjouir puisque, devant le groupe des Apôtres, la nature humaine recevait une dignité supérieure à celle de toutes les créatures célestes ; elle allait dépasser les chœurs des anges et monter plus haut que les archanges ; les êtres les plus sublimes ne pourraient mesurer son degré d'élévation, car elle allait être admise à trôner auprès du Père éternel en étant associée à sa gloire, puisque la nature divine lui était unie dans la personne du Fils.


Viens, Esprit Saint ! Renouvelle la face de la terre.