dimanche 1 mars 2015

2e Dimanche de Carême, convertissons-nous en vérité

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu inconnu »

La trahison de Judas,
par le Giotto, Padoue
C’est néanmoins parmi les enfants de lumière, les Chrétiens, que ces ténèbres épouvantables règnent et qui leur causeront une damnation beaucoup plus grande que celle des infidèles.

Malheur à vous Chorazin, s’écrie notre bon Sauveur, malheur à vous Bethsaïde, car si les merveilles qui ont été faites chez vous eussent été faites dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que ces villes auraient fait pénitence, dans le sac et dans la cendre, toutefois je vous dis que Tyr et Sidon ne seront pas si rigoureusement punies que vous au jour du jugement. 

Ensuite il déclare que Sodome sera moins punie que Capharnaüm : Il s’écrie encore que la Reine du midi entrera en jugement avec la nation à laquelle il prêchait et qu’elle la condamnera parce qu’elle vint de l’extrémité de la terre entendre la sagesse de Salomon et qu’il était plus grand que Salomon.

Après ces reproches d’un Dieu-Homme, où est le Chrétien qui ne doive trembler ? Ah oui, les Ninivites s’élèveront contre nous au jour du jugement et ils nous condamneront parce qu’ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et que nous ne la faisons pas à celle d’un Dieu incarné, et que les grandes vérités qu’il nous a enseignées dans l’Evangile n’opèrent point notre conversion.

C’est ici où il faudrait que nos yeux devinssent une source intarissable de larmes, nous souvenant de ces paroles de notre doux Sauveur aux femmes qui pleuraient à la vue des douleurs et des tourments incompréhensibles de sa Passion : Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants s’ils font ceci au bois vert, que ne feront ils point au bois sec ? Les tourments des damnés surpasseront ceux que notre adorable Sauveur a soufferts et ils n’auront jamais de fin.

Méditons, mon cher lecteur, cette vérité avec une profonde attention et tâchons, avec le secours divin, de n’être pas du nombre malheureux de ceux à qui Dieu est inconnu dans ses divins jugements.


Jugement dernier, fresque de l'église de la
Sainte Mère de Dieu, Kazan



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire