samedi 26 juillet 2014

Sainte Anne et Saint Joachim, priez pour nous, la Bretagne et la France



Statue de Sainte Anne d'Auray


En ce jour, la Bretagne célèbre le centenaire de sa consécration à Sainte Anne par le Pape Saint Pie X (26 juillet 1914). 
Unissons-nous à leur joie en célébrant les saints parents de Notre Dame, les grands-parents selon la chair de Notre Seigneur, Jésus-Christ.







Cette année, c'est S.Exc.R. Mgr. le nonce apostolique Luigi Ventura qui viendra présider à Auray les festivités. 


S. Exc. R. Mgr. Centène, Evêque de Vannes, à publier l'indulgence plénière :

"A l’occasion du centième anniversaire de la Proclamation de sainte Anne Patronne de Bretagne, dans le cadre des célébrations du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray, Sa Sainteté le Pape François accorde l’indulgence plénière à tous les pèlerins présents au sanctuaire de sainte Anne les 25 et 26 juillet qui,après avoir reçu les sacrements de pénitence et d’eucharistie et prié aux intentions du Souverain Pontife, adresseront à Dieu de ferventes prières pour que, dans toute la Bretagne, soient préservées la solidité et la sainteté de la famille humaine et du mariage chrétien si souvent fragilisés.
En outre, tout au long de l’année jubilaire, du 26 juillet 2014 au 26 juillet 2015, Sa Sainteté le Pape François accorde une indulgence plénière à tous les pèlerins qui visiteront le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray et qui, après avoir reçu les sacrements de pénitence et d’eucharistie et prié aux intentions du Souverain Pontife, adresseront à Dieu de ferventes prières :
  1. - pour la fidélité de la Bretagne historique à sa vocation chrétienne,
  2. - pour les vocations sacerdotales et religieuses,
  3. - pour la défense de l’institution de la famille humaine dont sainte Anne et saint Joachim sont, après la Sainte Famille, les plus lumineux exemples.
  4. Cette indulgence est aussi accordée, aux conditions ordinaires,
  5. - à tous les fidèles du Christ issus de la Bretagne historique et vivant loin de leur patrie qui se réuniront dans une chapelle dédiée à sainte Anne ou devant son image pour prier aux mêmes intentions.
  6. - à tous les religieux et religieuses cloîtrés de la Bretagne historique qui prieront à ces intentions dans leur Eglise conventuelle ou dans leur propre cellule.
  7. - aux personnes dans l’impossibilité de se déplacer (personnes âgées, malades, handicapées ou détenues) qui prieront à ces mêmes intentions devant une image de sainte Anne en s’unissant spirituellement au pèlerinage et en offrant à Dieu leurs souffrances et leurs prières.
Toutes ces indulgences sont applicables aux âmes du Purgatoire."




Du protévangile de Saint Jacques


I. 1. Les histoires des douze tribus racontent qu'un homme fort riche, Joachim, apportait au Seigneur double offrande, se disant : " Le supplément sera pour tout le peuple et la part que je dois pour la remise de mes fautes ira au Seigneur, afin qu'il me soit propice. "
2. Vint le grand jour du Seigneur, et les fils d'Israël apportaient leurs présents. Or Ruben se dresse devant lui et dit : " Tu n'as pas le droit de déposer le premier tes offrandes, puisque tu n'as pas eu de postérité en Israël. "
3. Joachim eut grand chagrin, et il s'en alla consulter les registres des douze tribus du peuple, se disant : " Je verrai bien dans leurs archives si je suis le seul à n'avoir pas engendré en Israël ! " Il chercha, et découvrit que tous les justes avaient suscité une postérité en Israël. Et il se souvint du patriarche Abraham ; sur ses vieux jours, le Seigneur Dieu lui avait donné un fils, Isaac.
4. Alors, accablé de tristesse, Joachim ne reparut pas devant sa femme, et il se rendit dans le désert ; il y planta sa tente et, quarante jours et quarante nuits, il jeûna, se disant : " Je ne descendrai plus manger ni boire, avant que le Seigneur mon Dieu m'ait visité. La prière sera ma nourriture et ma boisson. "

II. 1. Et sa femme Anne avait deux sujets de se lamenter et de se marteler la poitrine. " J'ai à pleurer, disait-elle, sur mon veuvage et sur ma stérilité ! "
2. Vint le grand jour du Seigneur. Judith, sa servante, lui dit : " Jusqu'à quand te désespéreras-tu ? C'est aujourd'hui le grand jour du Seigneur. Tu n'as pas le droit de te livrer aux lamentations. Prends donc ce bandeau que m'a donné la maîtresse de l'atelier. Je ne puis m'en orner, car je ne suis qu'une servante, et il porte un insigne royal. "
3. Anne lui dit : " Arrière, toi ! Je n'en ferai rien, car le Seigneur m'a accablée d'humiliations. Et peut-être ce présent te vient-il d'un voleur et tu cherches à me faire complice de ta faute. " Et Judith la servante dit : " Quel mal dois-je te souhaiter encore, de rester sourde à ma voix ? Le Seigneur Dieu a clos ton sein et ne te donne point de fruit en Israël ! "
4. Alors Anne, malgré son désespoir, ôta ses habits de deuil, se lava la tête et revêtit la robe de ses noces. Et vers la neuvième heure, elle descendit se promener dans son jardin. Elle vit un laurier et s'assit à son ombre. Après un moment de repos, elle invoqua le Maître : " Dieu de mes pères, dit-elle, bénis-moi, exauce ma prière, ainsi que tu as béni Sarah, notre mère, et lui as donné son fils Isaac. "

III. 1. Levant les yeux au ciel, elle aperçut un nid de passereaux dans le laurier. Aussitôt elle se remit à gémir : " Las, disait-elle, qui m'a engendrée et de quel sein suis-je sortie ? Je suis née, maudite devant les fils d'Israël. On m'a insultée, raillée et chassée du temple du Seigneur mon Dieu. 2. Las, à qui se compare mon sort ? Pas même aux oiseaux du ciel, car les oiseaux du ciel sont féconds devant ta face, Seigneur. Las, à qui se compare mon sort ? Pas même aux animaux stupides, car les animaux stupides sont eux aussi féconds devant toi, Seigneur. Las, à quoi se compare mon sort ? Non plus aux bêtes sauvages de la terre, car les bêtes sauvages de la terre sont fécondes devant ta face, Seigneur. 3. Las, à quoi se compare mon sort ? A ces eaux non plus, car ces eaux sont tantôt calmes tantôt bondissantes, et leurs poissons te bénissent, Seigneur. Las, à qui se compare mon sort ? Pas même à cette terre, car la terre produit des fruits en leur saison et te rend gloire, Seigneur. "

IV. 1. Et voici qu'un ange du Seigneur parut, disant : " Anne, Anne, le Seigneur Dieu a entendu ta prière. Tu concevras, tu enfanteras et l'on parlera de ta postérité dans la terre entière. " Anne répondit : " Aussi vrai que vit le Seigneur Dieu, je ferai don de mon enfant, garçon ou fille, au Seigneur mon Dieu et il le servira tous les jours de sa vie. "
2. Et voici, deux messagers survinrent, qui lui dirent : " Joachim, ton mari, arrive avec ses troupeaux. Un ange du Seigneur est descendu auprès de lui, disant : "Joachim, Joachim, le Seigneur Dieu a exaucé ta prière. Descends d'ici. Voici que Anne ta femme a conçu en son sein".
3. Aussitôt Joachim est descendu, il a convoqué ses bergers, leur disant : " Apportez-moi ici dix agneaux sans tache ni défaut. Ces dix agneaux seront pour le Seigneur Dieu. Apportez-moi aussi douze veaux bien tendres et les douze veaux seront pour les prêtres et le Conseil des Anciens. Aussi cent chevreaux, et les cent chevreaux seront pour tout le peuple. "
4. Joachim arriva avec ses troupeaux. Anne l'attendait, aux portes de la ville. Dès qu'elle le vit paraître avec ses bêtes, elle courut vers lui, se suspendit à son cou et s'écria : " Maintenant je sais que le Seigneur Dieu m'a comblée de bénédictions ! Voici : la veuve n'est plus veuve et la stérile a conçue ! " Et Joachim, ce premier jour, resta chez lui à se reposer.
                               
V. 1. Le lendemain, il apportait ses offrandes : " Si le Seigneur Dieu m'a été favorable, pensait-il, la lame d'or du prêtre me le révélera. " Il présenta ses offrandes, et scruta la tiare du prêtre quand celui-ci monta à l'autel du Seigneur ; et il sut qu'il n'y avait pas de faute en lui. " Maintenant, dit-il, je sais que le Seigneur Dieu m'a fait grâce et m'a remis tous mes péchés. " Et il descendit du temple du Seigneur, justifié, et rentra chez lui.

2. Six mois environ s'écoulèrent ; le septième, Anne enfanta. " Qu'ai-je mis au monde ? " demanda-t-elle à la sage-femme. Et celle-ci répondit : " Une fille. " Et Anne dit : " Mon âme a été exaltée en ce jour ! " Et elle coucha l'enfant. Quand les jours furent accomplis, Anne se purifia, donna le sein à l'enfant et l'appela du nom de Marie.


Sainte Anne de Beaupré, Québec.

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