vendredi 18 avril 2014

Vendredi Saint

Eglise Saint-Taurin d'Evreux, la crucifixion
 Saint Alphonse-Marie de Liguori 

Considérations sur la Passion de Jésus-Christ

Chap. 6, V, Le cœur de Jésus est ouvert

Les soldats vinrent et rompirent les jambes aux deux larrons. Quant à Jésus, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui firent point subir le même traitement; mais l'un d'eux lui ouvrit le côté avec sa lance, et il en sortit à l'instant du sang et de l'eau (Jn 19, 32-34).

D'après saint Cyprien, la lance alla directement frapper le cœur de Jésus-Christ; et c'est précisément ce qui fut révélé à sainte Brigitte. On croit par conséquent que l'eau sortit du côté de Notre-Seigneur avec le sang, attendu que la lance, pour atteindre le cœur, a dû percer d'abord le péricarde, qui l'enveloppe.

Philippe de Champaigne, détail. Jésus, mort,
la couronne d'épines, son côté transpercé.
Saint Augustin remarque que l'Évangéliste s'est servi du mot ouvrir parce que s'ouvrit alors dans le cœur du Sauveur la porte de la vie, et que de là sortirent les sacrements par lesquels on arrive à la vie éternelle. On dit que le sang et l'eau qui sortirent du côté de Jésus-Christ figurent les sacrements, parce que l'eau est le symbole du Baptême, qui est le premier des sacrements, et que le sang du divin Sauveur est contenu dans l'Eucharistie, qui est le plus grand des sacrements.

Saint Bernard ajoute que Jésus-Christ voulut recevoir cette blessure visible pour nous donner à entendre que son cœur portait une blessure invisible d'amour envers les hommes. Qui donc, conclut-il, n'aimera pas ce cœur blessé d'amour?

Enfin, saint Augustin observe, en parlant de l'Eucharistie, que le saint sacrifice de la Messe n'est pas moins efficace aujourd'hui devant Dieu que ne le fut alors celui du sang et de l'eau qui jaillirent de la blessure du Sauveur.

La sainte Face d'Edesse.


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