samedi 24 novembre 2012

Dimanche 25 novembre - Solennité du Christ - Roi de l'Univers

Tout a été fait par Lui et pour Lui, à Lui la gloire dans les siècles. Amen.
Lettre enluminée : Dieu créateur du Ciel et de la Terre. 

Saint Grégoire de Nysse, « Lettre à Olympios », extraits.

            Jésus Christ, notre bon Maître, nous a fait la grâce d'avoir part à l'adoration de son Nom ; aussi bien ne recevons-nous le nôtre d'aucune des qualités qui nous affectent, et notamment de la fortune s'il s'en trouve, ou de la noblesse, d'une naissance obscure ou de la pauvreté, d'une notoriété qui nous viendrait de quelque situation remarquable ou de notre élévation en dignité, mais à l'exclusion de toutes ces sortes de choses susceptibles de nous désigner, nous autres, qui croyons en Lui, recevons une appellation propre, unique, celle de chrétiens ; cette grâce nous a été conférée d'en haut : aussi serait-il bon sans doute de considérer en premier lieu la grandeur de ce don, en sorte que nous rendions de dignes actions de grâce au Dieu qui nous a fait un si merveilleux présent; nous aurions ensuite à nous montrer, tout au long de notre vie, tels que le réclame la puissance de ce grand Nom.

            En bref, l'excellence de cette faveur, dont on nous a jugés dignes en nous faisant partager le Nom du Maître de nos vies, s'éclairerait pour nous, si nous apprenions à connaître le contenu propre de notre nom qui vaut en référence au Christ, en sorte que nous prenions conscience, chaque fois que, sous ce vocable, nos prières appellent à notre aide le Seigneur de l'univers, quel genre de lumière nous en recevons pour nos âmes ou ce que nous pouvons saisir à travers ce Nom, en croyant invoquer le Seigneur avec piété. Or, lorsque nous aurons ces notions, par voie de conséquence nous apprendrons aussi avec précision comment nous présenter devant les autres de la manière convenable par le moyen de notre ferveur touchant la vie, en nous servant de notre nom comme d'un maître et d'un guide conduisant à la vie.

Détail de la tapisserie de l'Apocalypse
d'Angers. Jésus-Christ, Roi des rois
et Seigneur des seigneurs. 
            (…) Ce même Paul nous a fait connaître le contenu du nom chrétien par ces paroles : "le Christ est la Puissance de Dieu et la Sagesse de Dieu" ; il l'a également nommé "notre Paix, ainsi que la Lumière inaccessible en laquelle Dieu réside, notre Sanctification et notre Rédemption, notre Grand-prêtre et notre Pâque, l'Offrande propitiatoire pour nos âmes, le Rayonnement de la Gloire de Dieu et l'Effigie de sa Substance, Celui par qui Il a fait les siècles, l'Aliment et la Boisson spirituels, le Rocher et l'Eau, l'Assise de notre foi et la Pierre angulaire, l'Image du Dieu invisible et notre grand Dieu, la Tête du corps, c'est-à-dire de l'Église et le Premier-né de la création nouvelle, le Prémices de ceux qui se sont endormis, l'Aîné d'une multitude de frères, le Médiateur entre Dieu et les hommes, le Fils unique couronné de gloire et d'honneur, le Seigneur de gloire et le Principe de toute chose".

Paul dit de Lui en effet : "Il est le Commencement", "le Roi de justice et le Roi de paix", "le Roi universel", "Possesseur d'une autorité sans limites sur son royaume", et de nombreux autres titres de ce genre, qu'on ne saurait énumérer, étant donné leur multitude.

            Or, rapprochons tous ces qualificatifs et comparons-les mutuellement : tous, pourvus de leur signification propre, contribueront, chacun pour sa part, à éclairer Celui qu'ils signifient ; il en résultera une notable mise en lumière du nom formé sur celui du Christ et ces titres convergents nous révèleront de sa Majesté ineffable autant que nos âmes peuvent en contenir.

            Puis donc que la dignité royale l'emporte sur toute dignité et pouvoir et puissance, que par ailleurs, à travers le Nom d'Oint, la puissance royale apparait d'une manière intrinsèque et immédiate (on sait, suivant l'enseignement de l'histoire, que l'onction inaugure l'avènement au trône), bref, puisque l'ensemble du pouvoir des autres titres est renfermé dans la royauté, pour ces raisons, quiconque a compris ces titres qu'elle renferme, a compris également et simultanément le pouvoir qui englobe ces pouvoirs partiels ; or telle est bien la royauté que le Nom porté par le Christ désigne en propre.

            En conséquence, vu que notre bon Maître nous accorde participation au plus grand, au plus divin et au premier de tous les Noms, en faisant appeler chrétiens ceux qui ont l'honneur de porter son Surnom de Christ, il faudra examiner chez nous aussi toutes les interprétations possibles de ce vocable afin que, loin d'être en nous mensongère, cette appellation reçoive le témoignage de notre vie.


  


Acte de consécration du genre humain 
au Sacré-Coeur du Christ Roi.


La prière de consécration du genre humain au Sacré-Coeur a d'abord été promulguée par le Pape Léon XIII en complément de l'encyclique “Annum Sacrum” du 25 mai 1899 dans laquelle il prescrivait que cette consécration devait être faite dans toutes les églises de l'univers catholique à l'occasion d'un triduum solennel célébré à l'occasion de la fête du Sacré-Coeur de Jésus, les 9, 10 et 11 juin suivants. 

Par la suite, saint Pie X décréta que cette consécration devait être renouvelée chaque année, devant le Saint Sacrement exposé, à l'occasion de la fête du Sacré-Coeur.

Le 11 décembre 1925, par l'encyclique “Quas Primas”, le Pape Pie XI institue la fête du Christ Roi et il prescrit cet acte de consécration qui reçoit une nouvelle formulation (celle que nous publions ci-dessous) : 
En vertu de notre autorité apostolique, nous instituons la fête du Christ-Roi. Et nous ordonnons qu'elle soit célébrée le dernier dimanche d'octobre, dimanche qui précède immédiatement la fête de tous les saints. Nous ordonnons également que soit renouvelée chaque année et ce même jour de la fête du Christ-Roi la consécration du genre humain au Sacré-Cœur, dont notre prédécesseur de sainte mémoire Pie X avait déjà ordonné le renouvellement annuel…” 
Et ce même Pie XI (encyclique “Miserentissimus Redemptor” du 8 mai 1928) accentua le caractère de réparation de la fête du Sacré Coeur en prescrivant ce jour-là en remplacement de l'acte de consécration une amende honorable solennelle.

Au moment des réformes promulguées sous les pontificats du bienheureux Jean XXIII et de Paul VI, la fête du Christ Roi fut déplacée au dernier dimanche de l'année liturgique et l'acte de consécration du genre humain au Sacré-Coeur est demeuré attaché à cette fête (prière indulgenciée aux conditions habituelles rappelées sur ce blogue).


       « Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d'entre nous se consacre spontanément à votre sacré Cœur.

Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré Cœur.


Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu'ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.

Soyez le roi de ceux qui vivent dans l'erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin que bientôt il n'y ait plus qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur.

Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.

Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.

Accordez, Seigneur, à votre Eglise une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l'ordre et la paix. Faites que d'un pôle du monde à l'autre une seule voix retentisse : “Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles !” Ainsi soit-il. » 




1 commentaire:

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