lundi 1 octobre 2012

1er octobre - Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face




La "petite" Thérèse est protectrice secondaire de notre pays, avec Sainte Jehanne d'Arc, autour de Notre Dame de l'Assomption. 

Aujourd'hui, à l'invitation de l'Archiconfrérie du Saint Sacrement et des Saints Anges, nous sommes quelques pèlerins venus prier et vénérer la Sainte protectrice de la Normandie et de la France en son Sanctuaire de Lisieux. 

Avec elle et ses saints parents, les bienheureux Louis et Zélie Martin, prions pour la défense des familles et que l'Amour de Dieu se répande dans les coeurs des parents et des enfants. Prions aussi pour nos gouvernants, qu'ils ne succombent pas aux appels particuliers qui veulent sacrifier le Bien commun de notre société, son patrimoine, ses fondements, et qui mettraient tant en péril les plus petits. 

Plus que jamais, prions pour la vie, la défense de la vie, la famille, cette réalité très sainte qui est l'image sur terre de l'Amour de Dieu


Manuscrit A folio 4 recto 
"Dieu créa l'homme et la femme : Il vit que cela était très bon"
La Sainte Famille en Egypte.
Jésus, Marie, Joseph, priez pour les familles !
Je viens, ma Mère, de résumer en peu de mots ce que le bon Dieu a fait pour moi, maintenant je vais entrer dans le détail de ma vie d'enfant, je sais que là où tout autre ne verrait qu'un récit ennuyeux votre coeur maternel trouvera des charmes... Et puis, les souvenirs que je vais évoquer sont aussi les vôtres puisque c'est près de vous que s'est écoulée mon enfance et que j'ai le bonheur d'appartenir aux Parents sans égaux qui nous ont entourées des mêmes soins et des mêmes tendresses. Oh ! qu'ils daignent bénir la plus petite de leurs enfants et lui aider à chanter les miséricordes divines !... 


Manuscrit A folio 35 verso

Au soir de ce beau jour (l'entrée de Pauline au Carmel), je retrouvai ma famille de la terre, déjà le matin après la messe, j'avais embrassé Papa et tous mes chers parents, mais alors c'était la vraie réunion, Papa prenant la main de sa petite reine se dirigea vers le Carmel... Alors je vis ma Pauline devenue l'épouse de Jésus, je la vis avec son voile blanc comme le mien et sa couronne de roses... Ah ! ma joie fut sans amertume, j'espérais la rejoindre bientôt et attendre avec elle le Ciel ! 


Manuscrit A folio 69 recto / verso

Le matin du grand jour (l'entrée de Thérèse au Carmel), après avoir jeté un dernier regard sur les Buissonnets, ce nid gracieux de mon enfance que je ne devais plus revoir, je partis au bras de mon Roi chéri pour gravir la montagne du Carmel... Comme la veille toute la famille se trouva réunie pour entendre la Ste Messe et y communier

Les bienheureux époux Martin, Louis et Zélie,
parents de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
Aussitôt que Jésus fut descendu dans le coeur de mes parents chéris, je n'entendis autour de moi que des sanglots, il n'y eut que moi qui ne versai pas de larmes, mais je sentis mon coeur battre avec une telle violence qu'il me sembla impossible d'avancer lorsqu'on vint nous faire signe de venir à la porte conventuelle, j'avançai cependant tout en me demandant si je n'allais pas mourir par la force des battements de mon coeur... Ah ! quel moment que celui-là, il faut y avoir passé pour savoir ce qu'il est...

Mon émotion ne se traduisit pas au dehors ; après avoir embrassé tous les membres de ma famille chérie, je me mis à genoux devant mon incomparable Père, lui demandant sa bénédiction ; pour me la donner il se mit lui-même à genoux et me bénit en pleurant... C'était un spectacle qui devait faire sourire les anges que celui de ce vieillard présentant au Seigneur son enfant encore au printemps de la vie !... 

Quelques instants après, les portes de l'arche sainte se fermaient sur moi et là je recevais les embrassements des soeurs chéries qui m'avaient servi de mères et que j'allais désormais prendre pour modèles de mes actions... Enfin mes désirs étaient accomplis, mon âme ressentait une PAIX si douce et si profonde qu'il me serait impossible de l'exprimer et depuis 7 ans et demi cette paix intime est restée mon partage, elle ne m'a pas abandonnée au milieu des plus grandes épreuves.


Manuscrit B folio 4 recto / verso
Jésus, je ne puis approfondir ma demande, je craindrais de me trouver accablée sous le poids de mes désirs audacieux... Mon excuse, c'est que je suis une enfant, les enfants ne réfléchissent pas à la portée de leurs paroles, cependant leurs parents, lorsqu'ils sont placés sur le trône, qu'ils possèdent d'immenses trésors, n'hésitent pas à contenter les désirs des petits êtres qu'ils chérissent autant qu'eux-mêmes ; pour leur faire plaisir, ils font des folies, ils vont jusqu'à la faiblesse... 

vitrail. Sainte Thérèse faisant pleuvoir 
une pluie de roses sur la terre.
Eh bien ! moi je suis l'ENFANT de l'Église, et l'Église est Reine puisqu'elle est ton Épouse, ô Divin Roi des Rois... Ce ne sont pas les richesses et la Gloire, (même la Gloire du Ciel) que réclame le coeur du petit enfant... La gloire, il comprend qu'elle appartient de droit à ses Frères, les Anges et les Saints...  Sa gloire à lui sera le reflet de celle qui jaillira du front de sa Mère. Ce qu'il demande c'est l'Amour... Il ne sait plus qu'une chose, t'aimer, ô Jésus... Les oeuvres éclatantes lui sont interdites, il ne peut prêcher l'Évangile, verser son sang... mais qu'importe, ses frères travaillent à sa place, et lui, petit enfant, il se tient tout près du trône du Roi et de la Reine, il aime pour ses frères qui combattent... Mais comment témoignera-t-il son Amour, puisque l'Amour se prouve par les oeuvres ? Eh bien, le petit enfant jettera des fleurs, il embaumera de ses parfums le trône royal, il chantera de sa voix argentine le cantique de l'Amour... 

Oui mon Bien-Aimé, voilà comment se consumera ma vie... Je n'ai d'autre moyen de te prouver mon amour, que de jeter des fleurs, c'est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour... Je veux souffrir par amour et même jouir par amour, ainsi je jetterai des fleurs devant ton trône ; je n'en rencontrerai pas une sans l'effeuiller pour toi... puis en jetant mes fleurs, je chanterai, (pourrait-on pleurer en faisant une aussi joyeuse action?) je chanterai, même lorsqu'il me faudra cueillir mes fleurs au milieu des épines et mon chant sera d'autant plus mélodieux que les épines seront longues et piquantes.


Châsse reliquaire de Sainte Thérèse de Lisieux.

Saint mois du Rosaire à tous !


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