vendredi 1 octobre 2010

S. Remi, Apôtre des Francs


S. Remi baptisant Clovis (peinture à Sainte-Geneviève de Paris).

S. Remi (437-533) est l'évêque de Reims qui baptisa et sacra le roi Clovis, le 25 décembre 496, ce qui reste dans nos annales comme le "Baptême de la France", l'union de Dieu et de la France, en la personne du roi. La liturgie célèbre également aujourd'hui les autres patrons de la Gaule septentrionale, à savoir les saints Vaast, Germain, Amand, Bavon et Piat.
Remi était fils d'Emile de Laon et de sainte Céline, et frère de S. Principe, évêque de Soissons. Il catéchisa Clovis, avec l'aide de sainte Clotilde. Il mourut après 74 ans d'épiscopat !


Sa châsse, exceptionnelle, est conservée en l'abbaye Saint-Remi de Reims, et transportée en procession chaque année, en la paroisse Saint-Remi (Messe quotidienne à 8h30). Prions pour qu'il en soit bientôt de même à Evreux pour notre Apôtre, saint Taurin !!!


Ô Dieu tout-puissant et éternel, Qui avez établi l'empire des Francs pour être par le monde l'instrument de Votre très divine volonté, le glaive et le boulevard de votre sainte Eglise : nous Vous en prions, prévenez toujours et en tous lieux de la céleste lumière les fils suppliants des Francs, afin qu ils voient ce qu'il faut faire pour établir Votre règne en ce monde, et que, pour faire ainsi qu'ils auront vu, leur charité et leur courage aillent s'affermissant toujours.
 
Enfin, méditons la recommandation de saint Léon IX à la France :
« Sache votre dilection qu'elle doit célébrer solennellement la fête du bienheureux Rémi ; car s'il n'est point Apôtre à l'égard d'autres, il l'est du moins pour vous. Rendez donc honneur tel à votre Apôtre et Père, que vous méritiez, selon la divine parole, de vivre longtemps sur la terre, et parveniez par ses prières à posséder la béatitude éternelle ».
Et Dom Guéranger de commenter :
"Lorsqu'il parlait ainsi, le Pontife suprême venait en personne de consacrer votre auguste église, pour la troisième fois déjà plus magnifiquement rebâtie conformément aux exigences de la dévotion grandissante de la nation. Neuf siècles écoulés depuis lors ont accru vos droits à la reconnaissance du peuple auquel vous infusâtes si puissamment la vie, que nul n'atteignit telle durée. Silvestre nouveau d'un autre Constantin, nous vous rendons grâces.

Gloire au Seigneur, qui daigna se montrer en vous admirable ! Au souvenir des gestes de Dieu accomplis sous toutes latitudes par les Francs vos fils, l'Eglise reconnaît le bien fondé de l'application qui vous est faite de ces lignes glorieuses annonçant premièrement le Messie: « Ecoutez, îles ; si loin que vous soyez, entendez, peuples. Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel ; il m'a dit: Je t'ai donné comme lumière aux nations, pour les sauver jusqu'aux extrémités de la terre ». Vrai jour de salut que celui de Noël, où il plut au Seigneur de bénir les travaux, d'exaucer les vœux de votre long épiscopat ; par la foi sainte que vous annonciez, vous fûtes alors le nœud de l'alliance du peuple nouveau formé des vainqueurs et des vaincus sur cette terre de France qui, la première rendue à elle-même, rendit à Dieu bientôt les héritages dissipés de l'ancien empire. Eglise seule vraie, Epouse unique, abaissée, délaissée, voici que Rémi se lève à cette heure, pour dire à tes fils captifs : Sortez des fers ; et à ceux dont la nuit te dérobait la vue : Paraissez ! Du nord, du midi, d'au-delà de la mer, vois-les venir en multitudes : tous ceux-là sont à toi".

Cieux donc, faites éclater la louange ; tressaillez, terre : car le Seigneur a pris en pitié la misère des siens ; après le siècle entier qu'a duré le déluge de l'hérésie et de la barbarie, Dieu une fois encore a montré que la confiance de ceux qui espèrent en lui n'est jamais confondue.

Elle ne le sera pas davantage en nos temps, ô Rémi, si vous daignez présenter au Seigneur Dieu la prière des fils des Francs restés fidèles à votre culte, à votre paternel souvenir. Les renégats vendus à l'ennemi de l'Eglise et du pays peuvent tyranniser un temps la foule abusée ; ils ne sont pas la nation. Un jour viendra que le Christ, roi toujours, redira aux Anges de sa garde la parole de son lieutenant Clovis : « Il me déplaît que ces Goths détiennent la bonne terre de France ; chassons-les d'elle ; car c'est à nous qu'elle appartient ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire