lundi 22 février 2010

Demandez le dernier 'P'tit Quis' !

Le dernier bulletin de la Société Henri-Marie Boudon vient de paraître. Voici une petite sélection de textes de ce 20e numéro (hiver 2010).

Prière aux saints Anges

Les anges dans le ciel, et les hommes sur terre
De la création occupent le sommet :
Car la raison divine en eux mit sa lumière
De la splendeur d’en-haut ils portent le reflet.

Les anges, purs esprits, sont de plus noble essence,
Plus semblables à Dieu, car ils n’ont point de corps.
Ils furent tous créés dans l’état d’innocence :
Dieu les avait comblés des plus riches trésors.

Mais tous n’ont pas gardé l’innocence première :
Fidèles au Seigneur, les uns sont restés bons ;
Les autres, pleins d’orgueil et d’insolence altière
Révoltés contre Dieu, devinrent les démons.

Comme un lion rôdant autour de nous, le diable
Cherche à prendre notre âme, à lui ravir les cieux,
Parce qu’il est jaloux du bonheur ineffable
Promis par le Seigneur à l’homme vertueux.

Mais du Dieu tout-puissant la bonté maternelle
Près de chacun de nous a mis l’ange gardien
Qui dirige nos pas, nous couvre de son aile,
Nous garde de tout mal, nous porte vers le bien.


Florilège boudonien

Pieux sentiments sur la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Ô mon âme ! Donnons toute notre attention à l’adorable Jésus. Contemplons-le dans cet état douloureux où il souffre une extrême privation de toutes créatures, pour nous apprendre qu’il n’y a que Dieu seul à qui nous devions nous arrêter. Jésus est si peu aimé des hommes qu’on voit un peuple nombreux demander sa mort, et crier à haute voix : qu’il soit crucifié ! Les magistrats et le gouverneur le condamnent. Un roi le méprise avec dédain et le traite d’insensé. Le grand prêtre le déclare digne de mort. Ses propres disciples prennent la fuite et l’abandonnent. Le plus zélé d’entre eux le désavoue avec imprécation devant une malheureuse servante.

Ô mon aimable Sauveur ! Quelle part aviez-vous pour lors dans l’esprit et dans l’estime des créatures ? Après un exemple si touchant, oserions-nous encore désirer l’estime et l’affection des hommes ?

Allons, mon âme, quoi qu’il puisse nous en coûter, santé, vie, réputation, amis, allons sur le Calvaire avec notre adorable roi ; tenons-lui compagnie avec sa très-sainte Mère et le disciple bien-aimé. Allons et mourons avec lui. Mourons au point d’honneur, au désir des biens temporels, aux plaisirs des sens, à nos amis, à nos plus proches ; mourons à tout, afin que, ne vivant plus à nous même, ni pour eux-mêmes, nous ne vivions plus que de la vie de Jésus, vie cachée en Dieu et en Dieu seul.

In la SEMAINE RELIGIEUSE DU DIOCESE D’EVREUX

(samedi 24 mars 1888).

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